Gael G.
Mai 2015. Ma deuxième année touche à sa fin. Dans l’effervescence guillerette de l’été naissant, je me prépare à rejoindre pour ces mois estivaux une grande chaîne de restauration rapide. La question de l’année prochaine ne se pose pas vraiment, ça sera une troisième année de physique. Et puis ensuite, on verra bien…
Entre alors une idée, nouvelle, inédite, et un peu originale. Strasbourg va ouvrir son propre magistère, et cherche des étudiants candidats. Leur sont promis des belles théories et des cours avancés. On nous dit que “ce sera dur”, qu’il y aura “une charge de travail”. Mais un étudiant de deuxième année est un chien affamé au rayon saucisses : malgré les risques, il emportera un maximum de butin avant de s’enfuir.
Le contenu est dense, mais passionnant. Passer d’une semaine à l’autre d’intégrales de chemin aux relations d’Onsager demande une gymnastique mentale constante. Heureusement, ces cours ne sont pas individuels : débarrassés de l’ombre du concours de fin d’année, l’entraide avec les autres élèves est naturelle, nous maintient à flot. Mais surtout, ces cours me donnent progressivement confiance en mes raisonnements et intuitions.
Grâce au magistère, j’ai pu entrer sereinement dans mon stage de M2 à l’Institut Charles Sadron. J’y ai également décroché une bourse de l’école doctorale, pour y faire mon doctorat. En rétrospective, je pense que le Magistère m’a apporté énormément au plan scientifique, et que je suis très heureux d’avoir fait partie de la première promo.
Doctorant à l’Institut Charles Sadron, promotion 2018