EC
Sociologie comparée de l’action publique
Description
La gestion publique est au cœur des réformes de l’administration publique depuis les années 1980. Les modes d’organisation et de contrôle des bureaucraties ont été l’enjeu de réformes multiples (qualifiée de « réforme administrative », de « réforme du gouvernement » ou de « réforme de l’Etat ») sous l’influence d’un « puzzle doctrinal », le New Public Management (Nouvelle Gestion Publique). Les réorganisations par le développement d’agences ou par fusion, la contractualisation, la gestion par la performance, les réformes budgétaires, la décentralisation, la transformation des relations politico-administratives, le développement de nouveaux contrôles ou le renforcement des pouvoirs des usagers/clients sont au coeur de cette nouvelle gouvernementalité. Le cours analyse les grandes mutations de l’action publique et de l’Etat en proposant différents modes d’explication des contenus et des réformes en cours, comme des stratégies des acteurs entre résistance et adoption de nouveaux principes. En s’appuyant sur la littérature de sociologie et sciences politiques, il cherche à illustrer les réformes de l’Etat en France (LOLF, RGPP) et à l'étranger en les situant dans le passage d’une administration de type bureaucratique à une Nouvelle Gestion Publique. Le premier objectif du cours est d’analyser, sous différentes formes, le rôle des acteurs, des idées et des instruments dans la fabrication des politiques publiques. Le second objectif est de caractériser, à partir d’études empiriques et/ou comparatives, les transformations de l’Etat et ses différents modes d’intervention dans la conduite de l’action publique.
Compétences visées
Comprendre les transformations de l'Etat, situer les transformations de l'action publique dans un espace européen et international, savoir lire et analyser un programme d'action publique, se familiariser avec le jeu des acteurs étatiques et non-étatiques, appréhender les changements des métiers de la fonction publique
Bibliographie
1. Discipliner les discriminations
Dubet François, Cousin Olivier, Macé Eric, Rui Sandrine, 2013, Pourquoi moi ? L’expérience des discriminations, Paris, Editions du Seuil.
Fassin Didier, 2002, « L’invention française de la discrimination », Revue française de science politique, vol. 4, n° 52, p. 403-423.
Krieger Linda Hamilton, 2008, Un problème de catégories : stéréotypes et lutte contre les discriminations, in IEP Paris et FFA (ed.)
Lochak, Danièle, 1987, Réflexions sur la notion de discrimination. Droit social 11.
Mauss Marcel, Durkheim Emile, 1903. De quelques formes primitives de classification. Contribution à l'étude des représentations collectives, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », 2017, 150 p., édité par Éric Brian, Jules Salomone et Florence Weber, isbn : 978-2-13-060671-0.
2. Objectiver les discriminations
Beauchemin Cris, Hamel Christelle, Lesné Maud et Simon Patrick, 2010, 'Les discriminations : une question de minorités visibles', Population et Sociétés(466): 4.
Delattre E., Leandri N., Meurs D., Rathelot R., 2013, Introduction – Trois approches de la discrimination : évaluations indirectes, expérimentation, discriminations ressenties, Économie et Statistique, 464-465-466, 7-13.
Lesné Maud, Simon Patrick, 2012, La mesure des discriminations dans l’enquête « Trajectoires et Origines », Documents de travail, n°184.
3. Se mobiliser contre les discriminations
Bleich Erik, Pracontal Mona de, 2003, Histoire des politiques françaises antidiscrimination : du déni à la lutte. In: Hommes et Migrations, n°1245, France-USA : agir contre la discrimination. I – Philosophies et politiques. pp. 6-18.
Sabbagh Daniel, 2011, « La discrimination positive : une « politique de l’exception » ? », Tracés. Revue de Sciences hu maines [En ligne], 20.
4. Déplacer les frontières de la discrimination
Bereni Laure et Vincent-Arnaud Chappe, 2011, « La discrimination, de la qualification juridique à l’outil sociologique », Politix, vol. 94, n° 2, p. 7-34.
Eberhard Mireille, Rabaud Aude, 2013, Racisme et discrimination : une affaire de famille, Migrations Société, 25 (147-148), 83-96.