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Description

LT36HM50 – Littérature française et francophone
Gr. 1 Mme SEMPÈRE (jeudi 12h00 à 14h00 en salle 369H/ILB)
La nature: concept, idée ou sentiment? Science, philosophie et littérature chez Diderot
Ce cours s'intéressera à la manière dont l'écriture diderotienne non seulement expose mais explore, questionne et enchante la réflexion analytique du philosophe. La "nature" dont les contemporains de Diderot font d'abord "l'histoire" avant de l'envisager comme "science", est une notion profondément polysémique et polymorphe au XVIIIe siècle: en saisir la complexité, c'est aussi mieux comprendre l'enjeu du recours aux "Lumières" ou de leur rejet dans les débats contemporains.
Les étudiants travailleront seuls ou en binôme sur des sujets thématiques liés aux oeuvres au programme (dossier coef. 2) et participeront à des tables rondes (coef. 1). Une évaluation sur table (coef. 1) portera sur la synthèse du cours.
Corpus :
Diderot, Le Supplément au Voyage de Bougainville dans Diderot, Contes (éd. B. Didier, Le Livre de Poche)
Diderot, Pensées sur l'interprétation de la nature (éd. Colas Duflo, GF Flammarion)
Diderot, Le Rêve de d'Alembert (éd.C. Duflo, GF Flammarion)


Gr. 2 M. MANGEON/Mme CHAVOZ (lundi, 16h-19h, salle 416 - 8 séances)
Réservé au Master CLE et LETHICA
« J e ne peux plus vouloir ; mais quelqu’un veut pour moi » : fictions de l’involontaire du 19e au 21e siècle Le paradigme de l’involontaire structure les sciences de la psyché au 19e siècle, et modifie profondément la conception du libre arbitre, comme de la responsabilité pénale (article 64 du code pénal de 1810). Il est également au cœur de la sociologie naissante (lois de l’imitation de Tarde, psychologie des foules de Le Bon), et à l’origine d’une profonde révolution du sujet, que la découverte de l’inconscient freudien ne saurait à elle seule incarner. Ce cours a pour objectif d’explorer les différentes facettes de cette révolution, en partant des fictions qu’elle a alimentées (possibilité du crime « suggéré », figurations de l’emprise), des personnages qu’elles mettent en scène et du questionnement éthique qu’elles peuvent illustrer. Au 20e et au 21e siècle, l’involontaire trouve ainsi une éloquente expression dans le personnage du zombi, dont les représentations évoluent en même temps que les structures économiques et sociales : le cinéma et la littérature reflètent le passage d’un zombi esclave, initialement issu des espaces coloniaux (Afrique et Antilles) et dépouillé de sa volonté par un maître, à un zombi occidental et consommateur, mais tout aussi peu maître de ses actions. Ce cours mettra donc en perspective, depuis le 19e siècle, la réflexion sur la place du déterminisme et sur l’origine réelle de nos motivations et actions, cette réflexion trouvant un prolongement dans les problèmes que soulève, par exemple, la neuroéthique.