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Description

Scepticisme, idéalité et transcendance.

 

A travers une confrontation systématique des textes fondateurs de la phénoménologie husserlienne (Ideen I, Méditations cartésiennes) avec ceux de la philosophie classique (Descartes, Spinoza, Hume, Kant), le séminaire se donne pour objectif de comprendre la nature, l'objet et la fonction du scepticisme dans la philosophie moderne et contemporaine. Le scepticisme est-il une position faible, voire inconsistante, par opposition à la solidité et à l'apodicticité des énoncés philosophiques — et de celui qu'on donne pour le premier d'entre eux : cogito ergo sum ? Descartes se serait-il contenté d'utiliser rhétoriquement cette faiblesse comme d'un simple faire-valoir pour la certitude rationnelle ? Ou bien n'y a-t-il pas dans ce qu'on appelle "le scepticisme" quelque chose de plus insidieux et de plus profond, qui, débordant la certitude rationnelle, remet toujours la philosophie elle-même en question, en jeu, et en crise ? C'est à partir de cette question, principalement recentrée sur celle de la nature des objets/idéalités mathématiques, que se décide la possibilité pour la phénoménologie de dépasser le niveau d'une simple méthode descriptive pour accéder au statut de philosophie première, et (re)devenir une science universelle de l'étant.

Bibliographie

Descartes, Méditations, objections et réponses. On utilisera de préférence l'édition Gallimard, TEL, des Oeuvres de Descartes, sous la direction de J.-M. Beyssade et D. Kambouchner.

Hume, Enquête sur l'entendement humain. GF, 2021.

Kant, Critique de la raison pure. GF, tr. A. Renaut.

Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie transcendantale, Gallimard, 2018 (tr. J.-F. Lavigne) ou Gallimard, 1950 (tr. Ricoeur)

Derrida, Du même à l'autre. Deux cours sur Husserl (1963). Seuil, 2024.

Contact

Responsable(s) de l'enseignement
David Espinet : despinet@unistra.fr