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Description

Comment les sciences économiques intègrent-elles la nature dans leurs raisonnements ? C’est cette question, simple en apparence, qui guidera ce cours.

A travers la question écologique – qui partage une étymologie commune avec l’économie -  nous entreprendrons de restituer la diversité, trop souvent négligée, des sciences économiques. Pensées comme sciences sociales, elles sont traversées d’une richesse insoupçonnée, d’une formidable diversité des approches et constituent donc un indispensable outil dans la transition – ou révolution – que doivent urgemment produire nos sociétés. Ce cours s’articule en conséquence autour d’un triple objectif.

Le premier est d’ordre historique : il propose d’examiner les sciences économiques dans leur genèse. C’est en considérant les contextes de formalisation de cette discipline plurielle, mais aussi les effets politiques, économiques et sociaux qu’elles ont sur les représentations du monde, que nous pourrons ainsi mieux penser la formation de ce que certains nomment l’« évidence économique » au prix, parfois, d’un profond assèchement de sa vitalité épistémologique. Ce cours est donc d’abord dédié à la déconstruction - geste intellectuel élémentaire - des sciences économiques elles-mêmes.

Le second objectif de ce cours consiste à entrouvrir la boîte noire des modèles parmi les plus centraux des sciences économiques dites « orthodoxes » (terme utilisé faute de mieux et dont nous entreprendrons aussi la critique). Il s’agira de dépasser l’éternel dialogue de sourds entre ceux qui dénoncent l’usage de modèles dont la validation empirique ferait défaut, faisant de l’économie une science morte obéissant seulement à l’abstraction de ses propres règles, et ceux qui voient au contraire ce manque de réalisme comme une vertu, en ce qu’il permettrait d’isoler certains effets pour mieux les étudier. Ce cours s’inscrit donc, aussi, dans un dialogue entre les grands courants de la pensée économique.

Le dernier objectif de ce cours est d’ordre plus exploratoire. La crise écologique avec laquelle doivent et devront composer nos sociétés constitue en effet un défi inédit pour les économistes – dont les outils les plus couramment utilisés s’avèrent souvent peu adaptés à ces problématiques nouvelles. Entre le songe d’un salut par le seul progrès technique et l’invocation d’une décroissance qui reste encore très largement à penser, l’économie retrouve une de ses définitions les plus courantes, celle proposée en 1932 par Lionel Robbins : « la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares à usages alternatifs ». Plus que jamais l’économie est-elle appelée à être la science des choix, à l’heure de la raréfaction des ressources et des crises environnementales multiples.

Le cours prend la forme d’un enseignement magistral et est illustré de nombreuses ressources graphiques.

Compétences visées

Les compétences visées par cet enseignement sont multiples :

- Connaître et maîtriser les fondements théoriques des politiques économiques mises en œuvre par les pouvoirs publics.

- Connaître et maîtriser les termes du débat économique qui entoure les questions relatives aux transitions écologiques

- Pouvoir éclairer les décisions politiques et économiques de transitions écologiques, proposer une expertise économique.

Discipline(s)

  • Sciences économiques
  • Épistémologie, histoire des sciences et des techniques