Matière
Philosophie
Description
Le mal et la théodicée
Le mal défie la pensée. Est-il possible, néanmoins, de justifier l’existence du mal dans un monde créé par un Dieu bon et tout puissant ? La métaphysique classique l’a cru, comme en témoigne la théodicée de Rousseau dans la Profession de foi du Vicaire savoyard, et plus encore l’étonnante tentative de théodicée de Leibniz. À l’inverse, la pensée critique moderne, à travers Pierre Bayle, Emmanuel Kant et Paul Ricœur, a opposé à toute théodicée une fin de non-recevoir, au nom de l’impuissance de la raison et l’impossible synthèse des maux et des biens inhérents aux existences humaines.
Compétences visées
Compétences disciplinaires visées:
- Savoir analyser un discours théologique ou philosophique et en rendre compte d’une manière rigoureuse.
- Savoir élaborer une problématique
Compétences transversales et linguistiques:
- Savoir s'exprimer en français dans une langue claire et rigoureuse, qu’il s’agisse de présentations orales ou écrites.
- Développer une argumentation en faisant preuve d’esprit critique.
Discipline(s)
- Théologie protestante
Bibliographie
G. W. Leibniz, Essais de théodicée (sur la bonté de Dieu, la liberté de l’homme et l’origine du mal), Paris, GF, 1969, 1999.
E. Kant, Sur l’insuccès de toutes les tentatives philosophiques en matière de théodicée, Œuvres philosophiques, F. Alquié dir., Tome 2, Paris, Gallimard (Pléiade),1985, p. 1393-1413.
E. Labrousse, Pierre Bayle et l’instrument critique, Paris, Seghers, 1965 (cf. choix de textes sur le mal).
P. Ricœur, Le mal. Un défi à la philosophie et à la théologie, Genève, Labor et fides, 2004 (1985), OU P. Ricœur, « Le mal. Un défi à la philosophie et à la théologie » in Lectures 3. Aux frontières de la philosophie, Seuil, 1994, p. 211-233.
H. Jonas, Le concept de Dieu après Auschwitz. Une voix juive, traduit de l’allemand (1984) par P. Ivernel, suivi d’un essai de C. Chalier, Paris, Editions Payot & Rivages, 1994.