Matière
Littérature comparée S1
Description
cours de M. NICOLAI
Littérature et (in)justice : la représentation du procès
Entre le XIXème et le XXème siècle, en lien avec certains bouleversements historiques et philosophiques, nous assistons à une prolifération de récits littéraires portant un intérêt particulier à la représentation de la justice humaine et de ses institutions étatiques. Ce qui en découle est rarement flatteur : cette justice, notamment à l’œuvre lors du procès, apparaît souvent comme injuste et défectueuse, rhétorique et théâtrale, narcissique et intéressée. Dans Le Procès (1925), Franz Kafka en fait même une métaphore de l’absurdité accablant la condition humaine. Le cours se propose d’explorer les enjeux liés à la représentation de la justice et du procès dans trois romans en particulier : Les Frères Karamazov (1881) de Fiodor Dostoïevski, Les Indifférents (1929) d’Alberto Moravia et L’Étranger (1942) d’Albert Camus. En parallèle, nous examinerons l'influence de la représentation dostoïevskienne sur celle des deux autres auteurs, qui se sont toujours déclarés comme ses disciples.
Corpus :
Albert Camus, L’Étranger, Paris, Gallimard, Folio classique, 1972.
Fiodor Dostoïevski, Les Frères Karamazov, traduit du russe par Henri Mongault, Paris, Gallimard, Folio classique, 1994.
Alberto Moravia, Les Indifférents, traduit de l’italien par Paul-Henri Michel, Paris, Flammarion, GF, 1991.
Références :
Gil Charbonnier, Franck Petit, Quand la littérature moderne (re)invente le droit, Paris, LexisNexis, 2023.
Richard A. Posner, Droit et littérature, traduit de l’anglais par Christine Hivet et Philippe Jouary, Paris, Presses Universitaires de France, 1996.
Discipline(s)
- Littératures comparées