CM Philosophie, culture, société

Description

Écologie et philosophie

Présentation :

Notre rapport à la « nature » émane trop souvent, en Occident, de paradigmes qui ignorent sa valeur intrinsèque. La philosophie a sa part de responsabilité dans cette attitude. Elle admet le caractère énigmatique de la vie, mais tente de saisir les êtres vivants comme des réalités autonomes, comme s’ils pouvaient être de simples « objets » de connaissance. La planète n’est jamais pensée comme un corps vivant qui fabrique lui-même les conditions de son existence, en entretenant des liens complexes entre les espèces. Nous nous sommes exclus de ce système sous prétexte que nous pouvions le penser. C’est une erreur que nous dénonçons ici, à partir de textes fondamentaux, à commencer par la Genèse, pour revoir l’idée même de « nature » et celle de la condition animale, ce qui impose d'interroger la dévalorisation de la sensibilité humaine au nom d'une certaine conception de la raison, puis d'envisager les formes de l'action humaine, en particulier sur le plan politique, susceptibles de refaire du lien et non plus de séparer et/ou dominer.

Bibliographie

Indications bibliographiques :

David ABRAM, Devenir animal. Une cosmologie terrestre, éditions Dehors, 2024.

John DEWEY, Expérience et nature, trad. J. Zask, Gallimard.

Émilie HACHE, De la génération, Les Empêcheurs de penser en rond, 2024.

Tim INGOLD, Marcher avec les dragons, Seuil, coll. Points-essais, 2018.

Hans JONAS, Le principe responsabilité, Champs Essais.

Bruno LATOUR, Face à Gaïa, La découverte.

Baptiste MORIZOT, Manières d'être vivant, Actes-Sud.

Val PLUMWOOD, La crise écologique de la raison, PUF - Wildproject, 2024.

Hartmut ROSA, Rendre le monde indisponible, La Découverte.

Michel SERRES, Le contrat naturel, Champs Essais.